Regards de mémoire 2014
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En 2014, dans le cadre de la commémoration du centenaire de la Première Guerre Mondiale, l’association les Historiales avait fidèlement reconstitué 250 mètres de tranchées. Une reconstitution labélisée « centenaire 14-18 » et placée sous le haut parrainage du ministère de la défense.
Le village de Pressins, comme l’immense majorité du territoire français, n’a jamais été un lieu de combat. Les tranchées n’étaient qu’une reconstitution, la plus fidèle possible, résumant ce qui s’est passé, organisé, construit et aménagé sur des centaines et des centaines de kilomètre entre Calais, la Somme et la frontière suisse.
Ce n’est qu’à partir de novembre 1914 que les combattants se sont progressivement « enterrés » dans une guerre de position.
Le canon 75
Le « 75 » fut le premier canon de campagne à tir rapide avec une cadence de tir atteignant 20 coups par minute. Son apparition en 1897, annonçait une révolution dans la conception et les aptitudes de l’artillerie. Le « secret » du canon de 75 mm, le mécanisme qui le distinguait de tous les canons précédents, était son long cylindre de recul, un dispositif qui absorbait l’énergie du recul et ramenait le canon en batterie efficacement, sans ébranler la position de l’affût.
3° ligne
La troisième ligne, située à 150 mètres voire beaucoup plus des premières lignes, sert de ravitaillement, de zone de stockage des munitions, de centre de premier secours ainsi qu’à certains postes de commandement et surtout de liaison.
Poste mine
Les animaux
Les animaux jouent un rôle très important pendant la guerre, plus encore dans les premières années. Chevaux et bœufs tirent les pièces d’artillerie, mulets et ânes, indispensable dans les zones montagneuses comme les Vosges, transportent armes, ravitaillement, portent les canons de montagne.
Dans les tranchées chats et chiens comblent en partie le manque affectif des combattants. Nombreux sont donc les animaux mascottes, porte-bonheur, fidèles compagnons.
Sur 14 millions d’animaux mobilisés, 10 millions périront. Et 120 000 seront décorés pour fait de guerre…
PC Transmission
La première guerre mondiale est le premier conflit dans lequel les télécommunications modernes jouent un rôle important. Les messages passent par télégraphie ou téléphones de campagne.
Les agents de liaison à pied ou à bicyclette jouent un rôle capital, ainsi que les pigeons voyageurs.
La popote
Poste 1er secours
Au début de la guerre, on transporte les bléssés le plus vite que l’on peut, vers l’arrière où ils seront soignés. Mais les pertes sont énormes, les blessures se gangrènent. D’où l’intérêt de donner les premiers soins sur place, de trier les blessés suivant la gravité des blessures (bléssés légers, bléssés trasportables et bléssés intransportables).
Les fusillés pour l’exemple
Exécutions, mutineries, désobéissance
2400 condamnations à mort
675 effectives
2° ligne
La guerre des tranchées est une guerre où les combattants s’abritent dans des lignes plus ou moins fortifiées, c’est une guerre de position. C’est à partir de l’automne 1914 que le front s’installe est se solidifie en une série de lignes de tranchées, lorsqu’il est claire que toute offensive d’infanterie serait anéantie par les mitrailleuses et l’artillerie ennemie.
La deuxième ligne, éloignée de quelques dizaines de mètres, sert de repli en cas de bombardement de la tranchée de première ligne ou de zone de rassemblement lors d’une offensive. On y trouve des abris mieux aménagés qui permettent un semblant de vie.
Cagnas ou abris
Poste d’observation
L’observation, comme le renseignement, est capitale pour les combattants. Il faut prévenir tout assaut, tout mouvement ennemi.
Observations traditionnelles d’un point fixe avec jumelles, le mieux dissimulé aux regards de l’ennemi, arbre creux, système de miroirs, pigeons avec un appareil photo ultraléger sous le poitrail. Et, bien sûr tout le système de reconnaissance aérienne, en avion comme par ballon, sont des sentinelles immobiles d’autant plus efficaces que, reliés au sol par un câble d’acier avec un fil téléphonique, ils permettent d’envoyer immédiatement toutes les informations utiles.
Poste de tir/surveillance dans un boyau de jonction.
1° ligne
La première ligne est la plus exposée, la plus souvent détruite et donc forcément plus sommaire. Elle est bien pourvue en postes de tirs et d’observation.
L’assaut
Au début de la guerre, les soldats, baïonnette au canon, partent par vagues pour affronter l’ennemi dans le no man’s land. Massacres et échecs. On change de tactique ensuite : attaques de nuit depuis un avant-poste les barbelés une fois coupés, infiltrations menées par des unités, petits groupes de soldats d’élite qui attaquent les points vulnérables et s’avancent à l’arrière des tranchées ennemies. Mais communication et ravitaillement limitent ces attaques.
L’artillerie joue en rôle très important. La durée des bombardements peut varier de quelques minutes à plusieurs jours. Ces bombardements visent, bien sûr, à détruire les défenses ennemies mais aussi à les fragiliser, à démoraliser.
Une fois que les canons se sont tus, c’est l’assaut. Et si l‘objectif est atteint, si on a gagné du terrain, occupé les lignes ennemies, il faut les conserver ! Les soldats emportent avec eux pelles, pioches sacs de sable souvent pour renforcer la position conquise.
Poste mitrailleuse
Les mitrailleuses sont une arme d’une terrible efficacité, surtout défensive, en raison de leur cadence de tir. C’est par dizaines de milliers que les combattants des deux bords meurent, abattus par ces tirs, lors des assauts.
Le gaz
La boue
Le No Man’s Land
Pour être avertis d’une éventuelle arrivée de l’ennemi, pour éviter de se faire surprendre, les soldats tendent des fils de fer où sont accrochés des boites vides de sardines, de singe ou tout autre objet en fer susceptible de faire du bruit en s’entrechoquant. C’est un moyen astucieux d’être prévenus.